La médecine chinoise
(zhōng yī 中医)

L’être humain et son environnement naturel, familial, social et professionnel forment un tout et une unité. L’être humain, vivant dans la nature, est façonné à son image. Il est soumis aux mêmes lois. Il existe une correspondance entre l’être humain et l’univers, entre l’être humain et son environnement.
C’est ce que nous appelons le concept de globalité (zhěng tǐ guān niàn 整体观念).
Ce concept de globalité intègre quatre aspects :
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unité de l’organisme humain : chaque partie du corps est en relation avec toutes les autres,
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unité de l’organisme avec les facteurs psychiques, le shén (神),
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unité de l’être humain et de l’univers,
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unité de l’être humain avec les cycles temporels : annuels, mensuels, circadiens, etc.
L’ensemble de l’univers est régi par les cinq mouvements cycliques et les six énergies climatiques (wǔ yùn liù qì 五运六气).
Présentation de la médecine chinoise


1ère partie

2e partie

3e partie

4e partie
1. Concept de globalité (zhěng tǐ guān niàn 整体观念)
A. Unité de l’organisme humain
L’organisme humain est constitué :
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d’organes pleins et creux (zàng fǔ 脏腑),
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d’organes extraordinaires (qí héng zhī fǔ 奇恒之腑),
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de canaux et de vaisseaux liaisons (jīng luò 经络),
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de qì (气), de sang (xuè 血), de liquides (jīn yè 津液),
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de jīng (精),
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de cinq organes des sens (wǔ guān 五官),
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de neuf orifices (jiǔ qiào 九窍),
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de quatre membres (sì zhī 四肢),
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de tendons (jīn 筋),
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de vaisseaux (mài 脉),
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de muscles (ròu 肉),
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de peau (pí fū 皮肤),
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d’os (gǔ 骨).
« 之言,凡刺之理,经脉为始,营其所行,制其度量,内次五藏,外别六府,愿尽闻其道。 »
« En somme, dans les principes de la puncture, les canaux en sont l’origine, le qì nourricier (yíng qì), la circulation, il faut contrôler leur grandeur, l’ordre des cinq organes pleins à l’intérieur et la distinction des six organes creux à l’extérieur. »
(Huáng Dì Nèi Jīng Líng Shū (黄帝内经灵枢) Pivot spirituel du Classique interne de l’Empereur Jaune (c. Ier s. AEC) – Chapitre 10).
« 经脉者,所以能决死生、处百病、调虚实,不可不通。 »
« Les canaux, c’est ce par quoi il est possible de déterminer la mort et la vie, ce qui s’occupe des cent maladies, ce qui harmonise le vide et la plénitude, ils ne peuvent pas ne pas circuler. »
(Huáng Dì Nèi Jīng Líng Shū (黄帝内经灵枢) Pivot spirituel du Classique interne de l’Empereur Jaune (c. Ier s. AEC) – Chapitre 10).
Le qì (气), le sang (xuè 血), les liquides (jīn yè 津液), circulant dans les canaux et vaisseaux liaisons (jīng luò 经络) constituent les matériaux de base de l’organisme. Ce sont les substances les plus fondamentales de l’être humain.
En circulant dans les canaux et les vaisseaux liaisons (jīng luò 经络), le qì (气), le sang (xuè 血) et les liquides (jīn yè 津液) permettent les fonctions des organes zàng fǔ (脏腑) qui, à leur tour, vont permettre de produire du qì (气), du sang (xuè 血) et des liquides (jīn yè 津液).
Le qì (气) produit et propulse le sang (xuè 血) et les liquides (jīn yè 津液). Les liquides (jīn yè 津液) et le sang (xuè 血), matériels, servent de support au qì (气), immatériel.
Chaque partie du corps reflète l’ensemble de l’organisme.
Par exemple :
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Correspondance entre l’oreille et l’ensemble de l’organisme en auriculothérapie (ěr zhēn liáo fǎ 耳针疗法).
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Correspondance entre la langue et les organes pleins (zàng 脏) : cœur (xīn 心), poumon (fèi 肺), foie (gān 肝), rate (pí 脾) et reins (shèn 肾).
« Le macrocosme se reflète dans le microcosme. »
B. Unité de l’organisme humain et de l’esprit (shén 神)
Le terme shén (神) renvoie à deux aspects :
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au sens large : ensemble des manifestations extérieures visibles de la vie de l’organisme humain ;
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au sens étroit : mental, conscience, activités psychiques.
Le corps est le palais de l’esprit (shén 神), l’esprit (shén 神) est le maître du palais.
Le corps ne peut vivre sans l’esprit, l’esprit dépend du corps pour son existence, pour son enracinement.
Le bon enracinement de l’esprit (shén 神) dans le corps permet un bon fonctionnement de l’organisme et de l’esprit (shén 神) lui-même.
« 凡刺之法,先必本于神。血、脉、营、气、精神,此五脏之所藏也。 »
« Dans les méthodes de puncture, il est nécessaire de d’abord s’appuyer sur l’origine de l’esprit (shén). Le sang, les vaisseaux, le nourricier (yíng), le qì, le jīng et l’esprit (shén) sont mis en réserve dans les cinq organes pleins (wǔ zàng). »
(Huáng Dì Nèi Jīng Líng Shū (黄帝内经灵枢) Pivot spirituel du Classique interne de l’Empereur Jaune (c. Ier s. AEC) – Chapitre 8).
C. Unité de l’être humain et de l’univers
a. Unité de l’être humain et de la nature
Le qì (气), à travers ses mouvements et ses transformations incessants, constitue l’univers et tout ce qui existe dans l’univers. L’énergie (qì 气), inhérente à tout, établit l’unité de l’univers.
Ce sont les mêmes mécanismes qui gouvernent l’équilibre de l’univers, celui des astres dans le ciel, celui de la vie sur Terre et l’équilibre interne du corps humain.
« 天地合气,命之曰人。 »
« Le Ciel et la Terre unissent leur qì, c’est ce qu’on appelle l’être humain. »
(Huáng Dì Nèi Jīng Sù Wèn (黄帝内经素问) Simples questions du Classique interne de l’Empereur Jaune (c. Ier s. AEC) – Chapitre 25).
« 天食人以五气,地食人以五味。 »
« Le Ciel nourrit l’être humain avec cinq qì, la Terre nourrit l’être humain avec cinq saveurs. »
(Huáng Dì Nèi Jīng Sù Wèn (黄帝内经素问) Simples questions du Classique interne de l’Empereur Jaune (c. Ier s. AEC) – Chapitre 9).
b. Unité de l’être humain et de la société
L’être humain n’est pas simplement un élément parmi tant d’autres dans la nature, il est également membre d’une société. Son caractère, sa nature, ses hobbies et sa susceptibilité à certaines maladies sont largement influencés par son statut économique et social, son idéologie, son éducation et ses relations avec les autres.
c. Unité de l’être humain avec les cycles temporels
La nature est soumise à des cycles annuels, mensuels, circadiens… l’être humain également bien évidemment. La médecine chinoise s’est intéressée très tôt à ce que nous pourrions appeler « chrono-spatio-biologie ».
L’astronomie, l’astrologie, la science du calendrier ont énormément influencé la médecine chinoise. Les théories de wǔ yùn liù qì (cinq mouvements cycliques et six énergies climatiques 五运六气), de tiān gān dì zhī (dix branches célestes et douze branches terrestres 天干地支) ou de zǐ wǔ liú zhù (écoulement qui se déverse de midi à minuit 子午流注) sont la trame de fond de l’ouvrage de référence en médecine chinoise, le Huáng Dì Nèi Jīng (黄帝内经) Classique interne de l’Empereur Jaune.
« 人与天地相参也,与日月相应也。 »
« L’être humain participe du Ciel et de la Terre, et répond au soleil et à la lune. »
(Huáng Dì Nèi Jīng Líng Shū (黄帝内经灵枢) Pivot spirituel du Classique interne de l’Empereur Jaune (c. Ier s. AEC) – Chapitre 79).
« 春生,夏长,秋收,冬藏,是气之常也,人亦应之,以一日分为四时,朝则为春,日中为夏,日入为秋,夜半为冬。 »
« Le printemps, c’est la naissance, l’été la croissance, l’automne le rassemblement et l’hiver à la mise en réserve, c’est la loi constante du qì, l’être humain y répond également, un jour se divise en quatre saisons : le matin, c’est le printemps, à midi, c’est l’été, le soir, c’est (quand le soleil se couche), c’est l’automne et à minuit, c’est l’hiver. »
(Huáng Dì Nèi Jīng Líng Shū (黄帝内经灵枢) Pivot spirituel du Classique interne de l’Empereur Jaune (c. Ier s. AEC) – Chapitre 44).
2. Impacts du concept de globalité (zhěng tǐ guān niàn 整体观念)
A. Impact sur les causes des maladies (étiologie bìng yīn 病因)
Puisque l’esprit (shén 神) est le gouverneur du corps et que le corps est le palais de l’esprit (shén 神), des troubles psychiques auront un impact sur l’organisme.
« 是故怵惕思虑者则伤神,神伤则恐惧流淫而不止。因悲哀动中者,竭绝而失生。喜乐者,神惮散而不藏。愁忧者,气闭塞而不行。盛怒者,迷惑而不治。恐惧者,神荡惮而不收。 »
« C’est pourquoi, si l’on est craintif et soucieux, l’esprit est blessé, l’esprit est blessé, alors la peur apparaît et cause des spermatorrhées incessantes. Si l’interne est affecté par le chagrin, on s’épuise et on perd la vie. L’esprit de celui qui est joyeux est dispersé et ne peut être mis en réserve. Le souffle de celui qui est inquiet est triste et se noue. Celui qui rentre dans une grande colère a la volonté blessée. Chez celui qui est peureux et craintif, l’esprit est agité et ne peut pas se recueillir. »
(Huáng Dì Nèi Jīng Líng Shū (黄帝内经灵枢) Pivot spirituel du Classique interne de l’Empereur Jaune (c. Ier s. AEC) – Chapitre 8).
« 是动则病:洒洒振寒,善呻,数欠,颜黑,病至则恶人与火,闻木声则惕然而惊,心欲动,独闭户塞牖而处。甚则欲上高而歌,弃衣而走,贲响腹胀,是为骭厥。 »
« Si ce canal est affecté, on grelotte et on est transi de froid, on a envie de s’étirer, on a des bâillements fréquents, le front est noir, quand la maladie arrive, on répugne à voir les gens et le feu, en entendant le son du bois, on est anxieux, effrayé et le cœur est agité, on souhaite rester seul, la porte fermée, les fenêtres closes. Dans les cas graves, on a envie de monter sur les hauteurs et de chanter, de se déshabiller et de courir, on a des borborygmes et de la distension abdominale, c’est un gàn jué (renversement du tibia). »
(Huáng Dì Nèi Jīng Líng Shū (黄帝内经灵枢) Pivot spirituel du Classique interne de l’Empereur Jaune (c. Ier s. AEC) – Chapitre 10).
En médecine chinoise, il existe trois grandes causes de maladie :
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Causes externes (wài yīn 外因) :
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Les 6 excès climatiques (liù yín 六淫)
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Les maladies épidémiques (lì qì 疠气)
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Causes internes (nèi yīn 内因)
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Les émotions (qī qíng 七情)
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Causes ni internes ni externes (bú nèi wài yīn 不内外因)
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Alimentation, fatigue, luxations, fractures, plaies par armes blanches, atteintes par les insectes et les animaux…
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B. Impact sur le diagnostic
En s’appuyant sur le concept de globalité ainsi que sur le réseau des canaux et vaisseaux liaisons (jīng luò 经络), les Chinois ont pu déterminer que n’importe quel déséquilibre se reflète à la superficie et est perceptible par l’observation, par la palpation ou par l’examen audio-olfactif du patient.
« 凡此五脏六腑十二经水者,外有源泉,而内有所禀,此皆内外相贯,如环无端 […]。 »
« En somme, les cinq organes pleins, les six organes creux et les douze cours d’eau ont une source à l’extérieur et leur aboutissement à l’interne, ils traversent ensemble l’intérieur et l’extérieur, comme un anneau sans extrémités […]. »
(Huáng Dì Nèi Jīng Líng Shū (黄帝内经灵枢) Pivot spirituel du Classique interne de l’Empereur Jaune (c. Ier s. AEC) – Chapitre 12).
C. Impact sur le traitement
En appliquant un traitement sur la superficie du corps, grâce à la circulation et à la communication des canaux et vaisseaux liaisons (jīng luò 经络), il est possible et même très efficace de traiter des déséquilibres internes.
Les canaux (jīng mài 经脉) sont comme des ruisseaux, des rivières, des fleuves qui se jettent dans l’océan des organes. En jetant un caillou dans l’eau, celui-ci produit des ondes qui vont se propager dans toutes les directions modifiant ainsi la circulation de l’eau dans le ruisseau, la rivière, le fleuve et enfin l’océan.
À l’inverse, l’utilisation d’un traitement interne, comme une prescription de substances médicinales chinoises, aura un impact sur la superficie du corps, encore une fois, grâce au réseau des canaux et vaisseaux liaisons.
3. Collecte des signes cliniques et des symptômes par l’utilisation simultanée des 4 méthodes d’examen (sì zhěn 四诊)
Dès le premier contact que le praticien aura avec son patient, il lui faudra mobiliser tous ses sens afin de recueillir l’ensemble des signes corporels et des symptômes pertinents pour l’établissement de son diagnostic. Le praticien va donc mener une enquête en utilisant 4 grandes méthodes d’examen (sì zhěn 四诊) :
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observation (wàng zhěn 望诊),
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auscultation ou examen audio-olfactif (wén zhěn 闻诊),
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interrogatoire (wèn zhěn 问诊),
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palpation (qiē zhěn 切诊).
Ces méthodes d’examens ne s’utilisent pas l’une après l’autre, mais bien souvent simultanément. Le praticien doit donc être concentré, attentif à son patient, du début à la fin de la consultation puisque d’une bonne collecte des signes cliniques et des symptômes dépendra un diagnostic juste, un principe de traitement correcte, une thérapeutique bien adaptée et donc une bonne efficacité pour le patient.
4. Analyse dialectique des signes et symptômes et établissement d’une stratégie thérapeutique (biàn zhèng lùn zhì 辨证论治)
A. Signes corporels (tǐ zhēng 体征) et symptômes (zhèng zhuàng 症状)
L’analyse dialectique des signes et symptômes en vue d’établir une stratégie thérapeutique (biàn zhèng lùn zhì 辨证论治) fait partie du processus diagnostique spécifique à la médecine chinoise et en est un élément essentiel. À partir d’une analyse globale de la personne, en s’appuyant sur la collecte de signes et de symptômes, une différenciation des syndromes (diagnostic) est établie, d’où en découlent un principe de traitement puis l’application de la thérapeutique.
Le déclenchement et le développement des pathologies se traduisent toujours par des manifestations visibles telles que des symptômes (zhèng zhuàng 症状) et signes corporels (tǐ zhēng 体征). C’est à travers l’observation, la palpation, l’interrogatoire et l’auscultation de ces manifestations pathologiques que s’acquiert la connaissance précise de l’affection. Symptômes et signes corporels sont fondamentaux et essentiels en clinique.
Symptômes (zhèng zhuàng 症状) : manifestations pathologiques individuelles, prises isolément, sensations subjectives anormales ou transformations morbides ressenties ou subies par le patient, comme des céphalées, des vomissements, des brûlures d’estomac, etc.
Signes corporels (tǐ zhēng 体征) : éléments objectifs observables par le praticien comme un teint rouge, une éruption cutanée, des vaisseaux violacés, etc.
Une fois associé et analysés signes cliniques (ou corporels) (tǐ zhēng 体征) et symptômes (zhèng zhuàng 症状), le praticien résume cela à l’aide d’un syndrome (zhèng hòu 证候) permettant de représenter la synthèse des manifestations pathologiques liées à un stade donné de l’évolution d’une maladie. Il permet ainsi d’orienter le traitement dans la bonne direction.
Syndrome (zhèng hòu 证候) : synthèse des manifestations pathologiques liées à un stade donné de l’évolution d’une maladie, en lien avec l’étiologie, le processus pathologique, la forme, la localisation et l’évolution de l’affection.
Une maladie se manifeste par un ensemble de signes (tǐ zhēng 体征) et de symptômes (zhèng zhuàng 症状) qui constituent, ensemble, le syndrome (zhèng hòu 证候).
B. Méthodes de diagnostic (zhěn duàn 诊断)
En médecine chinoise, afin d’analyser les signes corporels (tǐ zhēng 体征) et les symptômes (zhèng zhuàng 症状) que présente un patient, il existe de nombreuses méthodes de diagnostic (zhěn duàn 诊断). Toutes servent de porte d’entrée afin d’essayer de comprendre au maximum le ou les déséquilibres présentés par le patient.
Certaines s’appuient sur des systèmes complets et complexes, d’autres sont beaucoup plus succinctes.
Mais aucune n’est plus pertinente qu’une autre. Puisqu’elles ont toutes le même objectif, la compréhension profonde des troubles du patient, elles convergent toutes au même endroit. Ces méthodes se complètent et doivent souvent être combinées :
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différenciation des syndromes par les huit règles (bā gāng biàn zhèng 八纲辩证) ;
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différenciation des syndromes des canaux et des vaisseaux liaisons (jīng luò biàn zhèng 经络辩证) ;
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différenciation des syndromes du qì, du sang et des liquides (qì xuè jīn yè biàn zhèng 气血津液辩证) ;
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différenciation des syndromes organes pleins et creux (zàng fǔ biàn zhèng 脏腑辨证).
C. Stratégie thérapeutique (lùn zhì 论治)
Établir une stratégie thérapeutique (lùn zhì 论治) ou un principe de traitement est une étape indispensable qui permet au thérapeute de verbaliser concrètement ce qu’il doit mettre en œuvre afin de soulager et de traiter son patient en répondant aux signes corporels (tǐ zhēng 体征) et aux symptômes (zhèng zhuàng 症状), mais également au syndrome (zhèng hòu 证候) que présente ce patient en question.
Il existe deux étapes dans l’élaboration d’un principe de traitement (lùn zhì 论治).
Il y a tout d’abord, l’élaboration d’une stratégie thérapeutique plus générale, permettant de traiter le syndrome (zhèng hòu 证候), puis l’élaboration d’une stratégie thérapeutique spécifique permettant de traiter le ou les motifs de consultation du patient.
Prenons un exemple :
Personne souffrant de dyspnée, de souffle court, de douleur du creux sus-claviculaire, de troubles urinaires.
Grâce à une étude poussée de la différenciation des syndromes des canaux et des vaisseaux liaisons (jīng luò biàn zhèng 经络辩证) nous comprenons que cette personne souffre d’un syndrome de perturbation du shǒu tài yīn (手太阴) (canal du poumon).
Notre stratégie thérapeutique, ce que nous devons faire afin de soulager notre patient, sera de régulariser la circulation du qì dans le shǒu tài yīn (手太阴) (canal du poumon) (stratégie thérapeutique générale) et apaiser la dyspnée (stratégie thérapeutique spécifique).
D. Mise en application d’une thérapeutique
Ici, le praticien en médecine chinoise n’est pas seul à décider de la thérapeutique à utiliser. Le patient a bien évidemment son mot à dire. Le thérapeute va exprimer au patient ce qu’il pense être le plus pertinent pour le patient afin d’obtenir son accord. Tout traitement en médecine chinoise se base sur la coopération entre le praticien et le patient.
Il est fondamental que le praticien explique clairement ce qu’il compte faire.